Il y a des réussites qui donnent le sentiment de procéder du miracle, d’un génie humain ou divin, tellement elles sont fulgurantes, fascinantes, émouvantes. A regarder ces belles performances, l’humanité est confondue d’admiration devant ces hommes et ces femmes extraordinaires, ces génies, ces héros, ces champions qui excellent dans leur domaine à un niveau que personne n’oserait rêver. Ces gens-là fascinent car ils démontrent la capacité à viser des choses qui dépassent les capacités des simples mortels et à les réussir.
L'ascension exceptionnelle
Si l’on compare, l’ascension exceptionnelle d’un Zinedine Zidane, véritable légende du football, en tant qu’entraineur du plus grand club du monde, et celle, météoritique, d’un Emmanuel Macron qui a conquis le pouvoir suprême en une année, il est légitime de penser que ces deux personnages sont des gens extraordinaires qui font des choses extraordinaires car ils sont nés avec cette étincelle différente qui font d’eux des gens différents, touchés par la grâce divine.
L'inné n'y est presque pour rien, l'acquis explique presque tout
Or, nous savons aujourd’hui que cela relève d’une fausse croyance. De fait, l’individu est le reflet des managements qu’il a reçus. L’inné n’y est pour presque rien, l’acquis explique presque tout tout. L’individu qui vient au monde dispose de tous les talents et est ouvert à toutes les motivations. Ce qui change, c’est le projet, la motivation, le comportement des manageurs parentaux, professoraux, managériaux. Derrière ces génies, ces héros il y a toujours des personnages très particuliers totalement passionnés. Chaque fois qu’il y a performance, il y a passion d’un parent, d’un enseignant, d’un dirigeant. Autrement dit la motivation n’est pas une caractéristique de l’individu, ce n’est pas une composante de son être, c’est le résultat d’une relation qui a fait de la passion de l’un, la motivation de l’autre.
Il n'y a pas de miracle, mais il y a merveilles
Si le management ne peut pas faire de miracles, il peut faire des merveilles. Zidane fait des merveilles au Réal de Madrid, souhaitons que le président Macron ait la même réussite à la tête du pays. Pour tout réussir, il faut un bon management et beaucoup de travail ; Ceux qui réussissent le mieux, sont ceux qui travaillent le plus, ce qui n’est pas un effort mais un plaisir quand le domaine où ils travaillent est un lieu de passion. Pour tout réussir, il faut manier plusieurs leviers. Le premier levier, c’est le projet. Tout ce qui existe a été fomenté dans le rêve des Hommes. Etre en projet, c’est vouloir se construire un futur dans le sens de son rêve.
Mandela : “j’ai chéri l’idée d’une société libérale et démocratique, où tout le monde vivrait ensemble avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que je veux accomplir. C’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir”. IL a fait de la réconciliation la réalisation de son rêve en fédérant des clans hostiles autour d’un projet ambitieux : la coupe du monde de rugby.
Celui qui a une image passionnée d’un autre monde a capacité à le changer, celui qui a une image d’un autre monde qui le fait jubiler a capacité à changer le monde dans le sens de son rêve. Toutes les grandes réalisations, qu’elles soient sportives, artistiques, techniques, industrielles ou commerciales sont l’apanages d’hommes et de femmes qui n’avaient qu’une ambition, réaliser leur rêve. Manager c’est d’abord fédérer autour d’une ambition forte. Les individus, les équipes, les entreprises qui réussissent, sont des individus, des équipes en projet. Le manageur c’est un Leader visionnaire qui donne le sens. Le leader a une conscience aigüe du projet qu’il porte et du chemin qu’il trace. Il répond à une situation de crise par un grand espoir. Pour une entreprise, L’envie du futur et la promesse commerciale, sont les deux premiers facteurs essentiels du succès. En situation imprévisible, le projet est encore plus vital ; Moins on sait ce qu’on va être, plus il faut savoir ce qu’on veut être.